Violences
Les travailleuses et travailleurs du sexe constituent une des catégories de la population les plus exposées aux violences de toutes sortes.
Ces violences ne sont pourtant pas inhérentes à l’activité de prostitution elle-même.
Les prostituées font l’objet de discrimination à la fois en lien avec leur activité, mais aussi en raison de leur situation sociale et administrative souvent précaire.
Ces discriminations constituent autant de barrières pour accéder à leurs droits et aux services de santé.
La très forte incidence de violences d’une part et le très faible recours aux droits de l’autre forme un « cercle vicieux » qui contribue à perpétuer les violences à l’égard des prostituées.
Engagement du STRASS (ici)
« Notre syndicat est le premier témoin et l’organisme le plus légitime pour porter notre parole sur les violences que nous subissons dans l’exercice de notre activité car il est composé de personnes concernées, éclairées et porte une expertise, par son ancienneté, de longue date.
Ces violences nous les avons entendues lors de nombreux témoignages, ces violences nous les avons vécues nous même, adhérent.Es et membres du Comité d’Administration du Strass. Ce sont les violences des lois et de la stigmatisation sociale telles que déclinées ci dessous :
Proxénétisme hôtelier = violence
- interdiction de louer à un.e Travailleur.Se Du Sexe pour qu’elle.il puisse travailler dans un endroit décent = violence
- abus sur les loyers de la par des propriétaires avisés du risque lié à l’activité = violence
- confiscation/réquisition du lieu de travail= violence.
- changement permanent du lieu de travail pour échapper à l’abus de loyers excessifs, à la stigmatisation du voisinage, aux expulsions = violence
- invisibilité des personnes donc le non accès aux services des associations de terrain et l’exposition aux agressions = violence.
Proxénétisme de soutien = violence
- freins à la vie privée dans la condition aux revenus pour être en couple = violence.
- non usage libre de nos revenus pour aider les proches, y compris nos enfants = violence.
- impossibilité de travailler avec des collègues ou de donner des conseils = violence.
- impossibilité d’avoir des prestataires de sécurité = violence.
- surexposition au danger et agressions exponentielles = violence
Harcèlement policier et justice arbitraire = violence
- contrôles de papiers = violence.
- gardes à vue = violence.
- perquisitions = violence.
- chantages à l’expulsion contre dénonciation (de qui hors situation de traite ?)pour les sans papier.Eres = violence.
- chantages à la dénonciation et intimidations = violence.
- corruption = violence.
- refus de dépôts de plainte pour viol et agressions, traitement et accueil en commissariat arbitraires = violence.
- traitement arbitraire des victimes lors de procès = violence.
Arrêtés anti prostitution = violence
- harcèlement policier = violence.
- amendes = violence.
- véhicules en fourrière = violence.
- recul du lieu de travail dans des endroits qui exposent au danger = violence.
Loi du 8 avril 2016 et la pénalisation du client = violence
- perte des clients et témoignages de descente dans une extrême précarité quotidiens et exponentiels = violence.
- impossibilité de choisir le client et l’exposition aux agresseurs potentiels= violence.
- exposition aux prises de risques sanitaires = violence.
- fermeture des sites d’annonces = violence.
- éloignement géographique même hors du territoire loin des siens pour conserver ses revenus = violence.
- surveillance des sites à des fins de traque fiscale et sociale et redressements = violence.
- stigmatisation et victimisation de notre activité qui attirent les agresseurs potentiels, portées et soutenues par les porteurs de cette loi = violence.
- chantage au retour dans son pays d’origine contre parcours de sortie obligatoire pour les sans papier.Es TDS= violence
- lobby des associations, élus, gouvernement pour la prohibition= violence
La stigmatisation sociale = violence
- statut des TDS victimes ou personnes de mauvaise vie = violence
- positions patriarcale et matriarcale des institutions et du gouvernement actuel = violence
- dénie de notre parole = violence
- refus de soins dans le corps médical = violence
- refus de prêts dans les organismes bancaires donc déni de projets de vie = violence
- traitement patos des médias du travail sexuel = violence
- chantages anonymes à la dénonciation de l’activité = violence
- exposition aux tentatives de rackets accompagnés de coups et viols ciblés sur les TDS de la part d’individus ou de bandes organisées = violence »